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RUPTURE DU STOCK

Le buste-reliquaire de saint Lambert à Liège
La professeure Dominique Allart (ULiége) revisite le dossier d’une œuvre emblématique du patrimoine liégeois, l’impressionnant buste-reliquaire de saint Lambert conservé au Trésor de la cathédrale de Liège. Cette pièce d’orfèvrerie en argent repoussé, ciselé et gravé, en partie doré et peint, est montée sur une âme de bois et ornée de gemmes, de perles et de verreries. Réalisé à Aix-la-Chapelle par l’orfèvre Hans von Reutlingen, ce reliquaire raconte la vie du saint patron du diocèse de Liège et abrite la calotte crânienne du saint. Sur la plinthe est représenté le donateur, Érard de la Marck, prince-évêque de Liège (1505-1538).C’est le plus grand buste-reliquaire gothique de l’époque tardive conservé en Europe où se perçoit aussi l’influence du style Renaissance. Symbole de la patrie liégeoise, ce buste était porté en procession lors des grandes cérémonies de l’Ancien Régime et est encore exposé de temps à autre, dans la cathédrale en particulier à l’occasion de la fête patronale du saint le 17 septembre.
Le Retable De Bouvignes-Sur-Meuse
Myriam Serck-Dewaide, directrice générale honoraire de l’Institut royal du Patrimoine artistique (IRPA), nous fait découvrir, en qualité de conservateur-restaurateur, le retable anversois de Bouvignes-sur- Meuse. Ce grand retable renaissant en bois polychromé fut commandé pour orner l’autel majeur de l’église de Bouvignes par une famille de batteurs de cuivre, les Patenier-Bouille, fin 1555 ou début 1556. Il illustre six scènes de la Passion du Christ. Il a subi plusieurs outrages comme des démontages, des repeints, des vols de fragments sculptés
et de peintures. Au cours de sa restauration par l’IRPA en 1993, il a retrouvé sa riche polychromie originelle.


La BibLe de Léau
La bibliothèque du Séminaire de Liège possède avec la Bible de Léau un témoin excep- tionnel de l’enluminure au diocèse de Liège au milieu du 13e siècle. Ce magnifique in-folio en trois volumes a été transcrit en 1248 au prieuré du Val-Des-Écoliers de Léau (Zoutleeuw). Ce qui frappe dans cette œuvre où l’influence française est perceptible, ce sont la clarté et l’équilibre de la mise en page ainsi que l’élégance de sa décoration. Ses quarante-et-une lettrines historiées et ses très nombreuses initiales ornées de filigranes et de rinceaux contenus dans des cadres d’or lui ont valu de recevoir la quali- fication de Trésor de la Fédération Wallonie-Bruxelles en octobre 2017.
Les tapis d’armes d’Adrien de Croÿ
Tournai conserve depuis 1956 deux tapis aux armes d’Adrien de Croÿ, premier comte de Rœulx († 1553), acquis conjointement avec la province de Hainaut pour deux pièces similaires. Les tapis de Tournai ont été présentés lors d’expositions dédiées à l’ordre de la Toison d’or, ce qui se justifiait par la présence du célèbre collier dans la composition armoriale qu’ils arborent. Mais il y a aussi, en eux, une singulière dimen- sion emblématique qui dépasse leur seule vocation de montrance héraldique. Cette dimension, notamment liée à la présence de couleurs signifiantes et de la figure d’un dragon, était restée jusqu’alors non décryptée. Récemment mise en lumière, elle a justifié le classement en 2020 des deux tapis tournaisiens au titre de trésors de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

RUPTURE DU STOCK

La Clé-reliquaire de saint Hubert
Saint Hubert, évêque de Tongres-Maastricht-Liège (ca. 706-727) aurait reçu cette clé monumentale du pape lors d’un pèlerinage à Rome. La poignée contient une limaille réputée provenir des liens de saint Pierre. Cette œuvre exceptionnelle en laiton fondu (XIIe et XIIIe siècles) a été étudiée de manière interdisciplinaire : elle est une belle illustration de la rencontre et du dialogue entre l’art, la technologie, l’histoire et l’anthropologie.
Conservée à l’origine dans l’ancienne collégiale Saint- Pierre à Liège, lieu primitif de sépulture du fondateur et saint patron de Liège, la clé de saint Hubert a abouti en 2018 au Trésor de la Cathédrale. Elle a été classée en qualité de Trésor de la Communauté française de Belgique, le 16 juin 2012
L’Évangéliaire d’Averbode
La Bibliothèque universitaire de Liège (ULiège Library) peut s’enorgueillir de compter parmi ses collections un véritable chef-d’œuvre de la production enluminée mosane du 12e siècle : l’Évangéliaire d’Averbode, qui se recommande à l’attention tant du chercheur que de l’amateur d’art ancien par la splendeur de son décor peint et par la richesse sémantique de son illustration. Cet étonnant codex n’a pas encore livré tous les secrets de son origine : ainsi, si sa provenance est assurée, sa destination première est en revanche inconnue ; ses pérégrinations n’ont pu être reconstituées que pour les périodes les plus récentes ; sa datation demeure incertaine ; les liens, enfin, qui l’unissent à d’autres témoins de la production artis- tique du diocèse de Liège au 12e siècle – la Bible de Floreffe, ou encore l’Autel portatif de Stavelot – ne cessent de faire débat. Son importance artistique a valu à l’Évangéliaire d’Averbode le classement au titre de Trésor de la Fédération Wallonie-Bruxelles en avril 2012.
